Aborder le son comme une matière vivante

En musique indienne, particulièrement dans cette musique lente et méditative qu’est le Dhrupad, les sons ont une dimension peu habituelle, pour nos oreilles occidentales. Ils sont « déterminés » par un ensemble de paramètres (hauteur, intensité, durée), mais aussi « mouvants » par leur texture, leur teinte sombre ou brillante, leur poids, leur relation spécifique avec l’instrument-bourdon le Tanpura. 

Découvrir le chant Dhrupad, c’est partir en exploration :

• Exploration de l’instant présent par la relation au souffle, au corps, à la voix, au son.
• Exploration d’un langage : celui des Raags (le système fondateur de la musique classique indienne), par une approche sensible et intuitive du RASA (saveur) du Raag qui se développe avec le temps, par imprégnation, bien plus que par compréhension et analyse intellectuelles.

CONTENU SUR L’ANNEE:

• Se familiariser avec le système musical indien au travers de la pratique des fondamentaux : jeux d’écoute, exercices combinatoires – Saregammes -, qualité « juste » des hauteurs de sons – Svaras -, exercices de technique vocale propre à cette musique : sons glissés, mélismes, arabesques.
• Apprentissage de chants fixes : compositions chantées (Bandish).
• S’initier à l’improvisation vocale au travers d’un Raag (les Raags ou Ragas sont le système fondateur de la musique classique indienne): le RASA du Raag est le « sentiment » du Raag ; avec le temps, par imprégnation (en répétant au début des phrases chantées en imitation), le Raag « s’installe » dans le corps, dans la mémoire, dans la perception sensible : le chanteur commence à sentir comment se mouvoir d’un son à l’autre et inventer des phrases musicales.

Il est envisageable, si tel est le désir du groupe constitué, de présenter le fruit du travail en fin d’année.